Le médecin peut faire le diagnostic de la vaginite à l’aide de quelques tests simples. Les sécrétions normales sont généralement blanches ou transparentes, ayant un peu l’aspect d’un blanc d’œuf, tandis que chez les femmes qui souffrent de vaginose bactérienne, elles sont souvent laiteuses, plutôt liquides et parfois malodorantes. Chez celles qui présentent une infection à candida, les pertes sont épaisses, blanchâtres et accompagnées d’une forte inflammation vulvo-vaginale. Les pertes vaginales des femmes porteuses d’une infection à trichomonas sont liquides, jaunâtres et bulleuses. Elles s’accompagnent d’une irritation au pourtour du col utérin qui prend un aspect pointillé.
Le médecin peut également mesurer l’acidité des sécrétions vaginales au moyen d’un papier pH. Tout comme pour l’infection à trichomonas, les femmes avec une vaginose bactérienne présentent un pH élevé comparativement au pH plus acide, protecteur des sécrétions vaginales normales. De plus, les sécrétions vaginales des femmes porteuses de vaginose bactérienne émettent une odeur désagréable spontanément, ou après l’ajout d’un agent chimique appelé hydroxyde de potassium.
Enfin, le médecin peut examiner, au microscope, un échantillon des sécrétions vaginales afin de détecter la présence de cellules caractéristiques dénommées « cellules cibles », qui indiquent la présence d’une vaginose bactérienne. Les sécrétions des femmes présentant des levures se caractérisent par des arborescences caractéristiques de la présence de candida. La vaginite à trichomonas démontre, au microscope, des parasites flagellés et mobiles, accompagnés d’une grande quantité de globules blancs qui témoignent de l’inflammation du col et du vagin. A défaut d’un diagnostic direct évident ou d’une symptomatologie atypique il est préférable de procéder à un prélèvement vaginal pour le laboratoire afin d’étudier le germe responsable et sa sensibilité aux différents antibiotiques.