Saignements anormaux
Il existe deux types de saignements anormaux : les ménorragies et les métrorragies.
Elles sont définies comme la survenue de règles abondantes en quantité et en durée. Quand les règles sont abondantes en quantité, on parle d’hyperménorrhée. Quand les règles sont abondantes en durée on parle de polymenorrhée. Dans tous les cas la démarche de prise en charge est la même. Cette anomalie est une cause fréquente de consultation et amène les patientes à voir leur médecin rapidement étant données les craintes qu’elle suscite.
Plusieurs causes peuvent donner des ménorragies dont les plus fréquentes sont d’ordre fonctionnelles liées à un trouble hormonal. Toutefois cette cause n’est retenue qu’après avoir éliminé une cause organique.
Ils sont la 1ère cause organique de ménorragies .Il s’agit de formations développées aux dépends de l’utérus et peuvent être de siège, de nombre et de situation variables. De 1 à quelques dizaines de fibromes, leurs situations ou leurs volumes imposent une prise en charge différente. Aussi les fibromes de petite taille (< 6cm>6cm), compliqués (infection, compression, infertilité..), de siège intra cavitaire ou résistant au traitement médical bien conduit sont de traitement chirurgical (résection de myome/hystéroscopie (si fibrome dans la cavité et de moins de 4cm) ou laparotomie ou hystérectomie (si femme âgée ou pas de désir de grossesse).
Ce sont des formations développées aux dépends de l’ovaire et peuvent être kystiques solido kystiques ou solides de diagnostique échographique et peuvent être bénignes(le plus souvent) ou malignes. Dans ces cas un bilan précis est réalisé pour savoir la nature de la tumeur et les implications thérapeutiques.
Définie comme l’existence de tissu endométrial dans le muscle utérin et peut se manifester soit par des saignements excessifs soit par des douleurs pelviennes lors des menstruations.
La pathologie endo cavitaire tels les polypes qui sont des formations arrondies avec un pédicule ou sessile de petite taille qui font saigner par érosion ou par hypertrophie endométriale associée.
Elles constituent au fait l’essentiel des étiologies mais ne peuvent être retenues qu’après avoir éliminé une autre cause. Ses saignements sont liés à un trouble hormonal dû à un kyste fonctionnel de l’ovaire ou à une hypertrophie de la muqueuse diagnostiquée à l’échographie ou à l’hystéroscopie.
Il relève soit des progestatifs de synthèse soit des analogues GnRH. Les progestatifs de synthèse ont pour seul objectif de traiter les saignements dans les cas de causes fonctionnelles ou de myomes d’indication non chirurgicale. Les analogues de la GnRH sont indiqués dans le cas de myomes mais sont dotés d’effets indésirables non négligeables et leur action est souvent de courte durée. Les métrorragies sont définies comme la survenue de saignements en dehors de la période des règles.
Il peut être conservateur ou radical.
Traitement conservateur
La myomectomie : consiste en l’ablation du ou des fibromes à ciel ouvert (laparotomie souvent esthétique basse) ou par hystéroscopie dans les cas de myomes intra cavitaires de taille
Les techniques de destruction de l’endomètre soit par hystéroscopie soit par des ballonnets thermiques sont l’apanage des saignements d’origine fonctionnelle ou de certains cas d’adénomyose.
Traitement radical
L’hystérectomie totale avec ou sans conservation des annexes : Elle consiste en l’ablation de l’utérus avec ou sans ablation des trompes et des ovaires. Cette intervention se fait soit par voie vaginale sans incision abdominale et constitue une technique très élégante dont les limites sont fonction de l’expérience de l’opérateur et de certains cas notamment les endométrioses de stade avancé ou de certaines patientes multi opérées du fait des adhérences et dans les cas de très gros utérus atteignant l’ombilic, dans ces cas la voie vaginale peut être préparée par une cœlioscopie (hystérectomie vaginale cœlio préparée). Ailleurs l’hystérectomie est réalisée par voie haute souvent par une incision esthétique horizontale sur les poils du pubis. L’ablation des ovaires est réalisée soit si la pathologie est liée à un problème ovarien (tumeur ou kyste ou endométriose) soit quand la femme est aux alentours de la ménopause ; théoriquement après 45ans.
Elles sont définies comme la survenue de saignements en dehors de la période des règles. Pathologie fréquente de consultation elle reconnaît plusieurs étiologies et donc nécessite une prise en charge adéquate commençant par un interrogatoire et un examen minutieux. Les examens complémentaires sont orientés par ces derniers toutefois l’échographie et l’examen du col utérin prennent une place de choix. Hormis les causes de ménorragies et qui peuvent se voir dans ces cas, il existe plusieurs pathologies.
Chez toute patiente en période d’activité génitale, un saignement doit faire craindre une anomalie liée à la grossesse même si il n’y a pas de retard de règles évident .En premier lieu, la cause la plus fréquente est la fausse couche qui complique 20-25?s grossesses ou la menace de fausse couche avec décollement placentaire. Toutefois la complication que l’on craint le plus est la grossesse extra utérine due à une nidation de l’œuf en dehors de l’utérus (notamment au niveau des trompes, de l’ovaire ou du péritoine).Votre médecin vous fera un examen clinique et une échographie au mieux par voie endo vaginale et parfois un bilan biologique notamment un test de grossesse.
S’il existe une pathologie de diagnostic aisé et accessible ce sont bien les pathologies du col utérin .Ainsi devant tout saignement en dehors des règles il est impératif d’éliminer un cancer du col qui constitue le 1er cancer génital chez la femme avec le cancer du sein. D’autres lésions du col peuvent être à l’origine de saignements notamment provoqués par les rapports ou la toilette (cervicite aiguë ou chronique, polype du col..).Le diagnostic de ces lésions repose sur l’examen clinique au spéculum aidé parfois par une colposcopie qui orientera les biopsies si besoin.
Elle est définie comme la présence anormale de tissu de l’endomètre dans une situation anormale (trompe, péritoine, ovaires, voir des situations exceptionnelles tels que poumon, cœur, intestin…) elle se manifeste soit par des douleurs pelviennes soit par des saignements anormaux et peut être responsable d’infertilité.
Les causes de ménorragies peuvent aussi à l’occasion donner des métrorragies voire des menometrorragies.
Elles sont liées à des troubles hormonaux par excès ou par défaut de certaines hormones et donner des saignements lors de la période d’ovulation ou juste avant les règles et sont souvent résolues par un traitement hormonal d’une période de 3 à 6 mois et fonction du type d’anomalie (pilule, progestatifs…).