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Définition

Les fibromes utérins sont définis par le développement de noyaux fibro musculaires concentriques groupés en noyaux de taille et de situation variables. Aussi, ils peuvent siéger ou sous la cavité utérine et être intra cavitaire ou sous muqueux, ou dans le muscle utérin et être interstitiel, ou en dehors du muscle bombant dans la cavité péritonéale et être sous séreux.
Quant au nombre, il peut varier de un à plus d’une trentaine. Cette pathologie est assez fréquente puisqu’on estime à 20?fibrome diagnostiqués à l’échographie de manière fortuite, et est plus fréquente chez les femmes de race brune ou noire et a une origine encore mal élucidée. Une cause génétique semble de plus en plus retenue.

Symptomatologie

Il faut savoir que beaucoup de fibromes sont asymptomatiques, et ne sont diagnostiqués que sur une échographie pelvienne pour autre problème. Si ces myomes sont de petite taille (< 5cm> )
Dans certains cas, le fibrome est retrouvé dans le bilan d’une infertilité, sa responsabilité dans ce problème est discutée, néanmoins, tout le monde s’accorde à les enlever, surtout quand ils sont proches de la cavité ou de taille >5cm. Il s’avère parfois que le fibrome soit responsable d’accident de la grossesse, notamment une menace d’accouchement prématuré, voir une fausse couche tardive (>3mois), et parfois des dégénérescences du fibrome avec parfois sa surinfection (nécrobiose).

Diagnostic

Le diagnostic repose sur l’interrogatoire à la recherche des symptômes les plus fréquents ainsi que de l’examen clinique qui révélera un gros utérus de taille variable, parfois une masse latérale si le fibrome est de siège latéral.
– L’échographie au mieux par voie endovaginale montrera une ou plusieurs images echogénes bien circonscrites de taille et de situation variable et permettra de rechercher certains retentissements notamment sur les reins (dilatation).
– L’hystérosalpingographie pour compléter le diagnostic notamment en cas d’infertilité associée.

Le traitement

Il faut savoir d’emblée que tout fibrome diagnostiqué ne mérite forcément un traitement, notamment les asymptomatiques d’entre eux et ayant une taille

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Le traitement médical

Il repose sur les agonistes de la GnRH sous forme d’une injection/mois pendant 3 à 4 mois. L’objectif est de réduire la taille du fibrome sans le faire disparaître soit pour préparer l’intervention chirurgicale soit pour attendre la ménopause notamment chez les femmes au-delà de 45 ans et proche de celle-ci. Toutefois, il faut savoir que ce produit donne beaucoup d’effets secondaires et surtout les bouffées de chaleur et une ostéoporose massive si le traitement dépasse les 6 mois. D’autres traitements médicaux sont utilisés à titre symptomatique surtout pour traiter les saignements tels les progestatifs de synthèse de dernière génération qu’on prescrit du 16e au 25e jour du cycle pendant une durée de 3 à 6 mois.

Le traitement chirurgical

Il repose sur la myomectomie ou sur l’hystérectomie (ablation de l’utérus).
La myomectomie : elle consiste en l’ablation du ou des fibromes et se fait de plusieurs voies.
La voie classique abdominale : par incision horizontale esthétique de 8 à 10 cm, nécessite un séjour hospitalier de 3 à 4 jours avec une convalescence de 20 à 30 jours.
La laparoscopie : est réalisée pour les fibromes L’hystéroscopie : Il s’agit d’une intervention par un tube introduit dans la cavité de l’utérus. Cette technique nécessite une bonne évaluation pré opératoire.

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L’hystérectomie : traitement définitif avec arrêt des menstruations.
L’hystérectomie abdominale : traitement de choix si gros utérus et symptomatologie importante ou saignements importants. Elle est réalisée le plus souvent par une incision horizontale de 10-12 cm et avec ou sans conservation des ovaires.
L’hystérectomie vaginale : constitue actuellement la voie de choix dans les utérus de taille < 15>L’hystérectomie /cœlioscopie ou coelio préparée : elle est réalisée si faible mobilité de l’utérus ou notion d’endométriose associée ou d’adhérences.
L’embolisation des artères utérines : technique innovatrice et éloquente qui consiste en une obstruction des artères utérines /cathétérisme aboutissant à une nécrose du fibrome. Cependant cette technique nécessite un plus grand recul pour un meilleur choix des indications.